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Cassons les préjugés
Septembre 2024
Ces dernières années, la Belgique a traversé une série de crises socio-économiques qui ont profondément marqué notre société. Les Restos du Cœur de Belgique constatent une évolution alarmante du profil de leurs bénéficiaires, reflétant les difficultés croissantes rencontrées par une part toujours plus large de la population.
Des accidents de la vie, perte d’emploi, maladie, traumatisme, décès, ... peuvent frapper à tout moment et provoquer la vulnérabilité de tout un chacun. Parmi nos nouveaux bénéficiaires, nous retrouvons aujourd'hui :
Des étudiants...
... qui peinent à joindre les deux bouts. Parmi eux, des étudiant kotteurs, obligés de jober pour aider leurs parents à financer leur logement étudiant. La pénurie de logements proposés par les universités contraint en effet trop souvent les parents à devoir louer chez des particuliers à des prix scandaleusement élevés. Le temps consacré à travailler pour pouvoir subvenir à leurs besoins élémentaires devrait pourtant être dédié à la réussite de leurs études. Un dilemme extrêmement dangereux pour la réussite de leurs examens. D’autres étudiants, eux, ne peuvent plus compter sur l’aide de leurs parents.
C’est le cas d’Elisa. Confrontée à un contexte familial devenu invivable, elle a dû quitter le domicile parental et prendre son indépendance. Elle se retrouve maintenant contrainte à jongler entre ses études et des emplois précaires ne lui permettant pas de subvenir à ses besoins.
Des familles monoparentales,
dont le revenu unique ne suffit pas à couvrir l’ensemble des factures du foyer, sans oublier les frais scolaires et les besoins du quotidien comme acheter des vêtements pour les enfants qui grandissent ou tout simplement acheter de quoi faire un repas. Les fins de mois sont difficiles. Subissant les aléas de la vie, Christine se retrouve désormais seule à élever ses 3 enfants. Elle travaillait dans l’Horeca mais n’est plus en capacité physique de le faire. Elle n’a pas de voiture, et n’a pas les moyens de s’en acheter une. Cela limite fortement les opportunités de trouver un emploi compatible avec sa santé et ses 3 enfants qu’elle doit pouvoir déposer et reprendre à l’école tous les jours. Son allocation unique ne suffit pas à couvrir les besoins quotidiens de sa famille.
Des retraités,
qui après une vie de labeur, luttent quotidiennement pour survivre avec leurs pensions très insuffisantes face aux coûts actuels de la vie et ne peuvent pas profiter d’un repos bien mérité.
Après avoir travaillé comme aidante en boulangerie, Geneviève a pris sa retraite. Elle vit maintenant seule et sa petite pension ne lui permet pas de subvenir à ses besoins financiers et de vivre dignement. Face à l’accumulation de ses factures, elle n’a eu d’autres choix que de demander de l’aide.
De jeunes couples,
fraîchement entrés sur le marché du travail, confrontés à des salaires trop bas.
C’est le cas de Juliette et Antoine, qui, malgré leur emploi respectif, ne parviennent plus à joindre les deux bouts face au coût de la vie en constante augmentation. La première solution qu’ils ont trouvée pour vivre dignement fût d’emprunter de l’argent. Malheureusement, ils sont tombés dans une spirale d’endettement.
Grâce aux Restos du Cœur, Elisa, Christine, Geneviève, Juliette, Antoine et bien d’autres encore reçoivent l’aide alimentaire et l’accompagnement psycho-social dont ils ont cruellement besoin. La pandémie de COVID-19, la crise énergétique, l'inflation galopante et la précarité de l'emploi sont autant de facteurs qui ont accentué la vulnérabilité de ces nouveaux profils. Ces crises successives ont élargi le cercle des personnes en difficulté, poussant des profils jusqu'alors épargnés à franchir les portes des Restos du Cœur. N'oublions pas que personne n'est à l'abri. Un revers de fortune peut frapper à tout moment.
Notre mission reste plus que jamais cruciale pour ces personnes qui ont besoin d’aide. Nous nous engageons à soutenir toutes celles et ceux qui, par la force des choses, se retrouvent en situation de précarité. Mais nous n’y arriverons pas seuls tant elles sont nombreuses.
Ensemble, nous pouvons faire une différence. Chaque don, chaque geste compte. Rejoignez-nous dans cette lutte pour la dignité et le respect de tous.